Les Fossoyeurs 2, de la soupe, au beurre

 

ehpad bashing fossoyeurs

 

De la soupe, au beurre...

 

L’égérie de « Libération » nous revient et nous saisit comme une brise glaciale de fin janvier. La soupe froide, aigre et rance qu’il nous sert n’est pas cuisinée pour nous réchauffer le cœur.

Sous pression, dit-il, sûrement de son éditeur, et porté par une classe médiatique qui a fait de lui, le St Just de la cause, il nous assène un deuxième volume enrichi. Il aurait tort de s’en priver, un premier succès assure généralement aux suites de belles rentes à leurs auteurs. Sur les 50 dernières années, les exemples sont multiples : Emmanuelle, les sous doués, Rocky, Rambo, etc… bref que du bon.

Il fera donc la ronde des plateaux où avec une complaisance indécente on lui laissera déballer sa diatribe comme un vulgaire camelot sur une place de marché. Pas un seul n’aura la compétence ou la volonté de le contredire, car il est à présent la référence intellectuelle du combat contre un des pires maux de notre société « La maltraitance institutionnalisée dans les Ehpad ».

Etrangement cette année, la meute habituelle de tout ce qui compose, crée et nourrit un Buzz médiatique a anticipé la sortie de l’ouvrage. Seule Elise Lucet dont le thème et le principal « marronnier » de ses émissions depuis des lustres, ne changera rien de ses habitudes et ne fera pas l’impasse.

Au-delà d’Orpea, qui est la bête à abattre parce qu’un groupe privé n’a rien à faire dans le médico-social en pays de France, dixit certains idéologues dont l'auteur, c’est tout un secteur qui subira l’opprobre et le pilorie pendant des semaines.

Nous aurons donc de multiples exemples de maltraitances, avérées ou non, histoire de donner du corps au récit, tant pis qu’ils ne soient en rien représentatifs sur l’échelle de tout un secteur. Et oui les chiffres dérisoires présentés par les uns et les autres parlent d’eux-mêmes…

Les plaintes les plus folles seront présentées et dénoncées, peu importe qu’elles soient classées sans suite pour la presque totalité, des mois voire des années plus tard par une justice totalement dépassée.

Quand ce nouvel interlude médiatique ou ce cirque annuel sera terminé, sans mesure ni véritable réflexion, seule restera la désolation, comme des terres dévastées après le passage d’une tempête, sur un secteur d’activité fatigué et usé depuis des années. Tous les personnels qui en font partie et qui le soutient à bout de bras essuieront les anathèmes classiques des comptoirs de bistrots dans les repas de famille ou d’amis.  Comme si un ouvrage orienté pouvait donner de la crédibilité à toutes les absurdités et raccourcis que les médias et réseaux sociaux déversent en flux continu.

Qu’il est triste de devoir chaque année se transformer en avocat. Loin de nous l’idée que tout est parfait dans le meilleur des mondes, que certaines dérives ne méritent pas d’être dénoncées, que des moyens plus importants devraient être consentis par les pouvoirs publics afin de renforcer les équipes, que les tarifs sont souvent trop élevés pour une grande partie des français, que, que… mais que ces trompettes mal embouchées en finissent et respectent l’humanité qui règne dans la grande majorité des EHPAD de France. Pourront-ils un jour tourner leur regard vers ce qui est fait de beau et non déballer leur litanie habituelle.

De grâce, espérons que les soutiens inconditionnels très marqués politiquement à l’affluence non négligeable fasse attribuer rapidement à cet opportuniste le « Prix Pulitzer », le prix « Albert Londres » n’ayant pas suffi,  ils nous épargneront une collection.

Par avance merci, pour nous, mais surtout merci pour eux…

David Jacquet Directeur de MDRS