Finalement qui sont les vrais Fossoyeurs ?

 

 

En janvier, un journaliste par son ouvrage dénonce « les fossoyeurs » d’un secteur sensible. Six mois plus tard, nous nous posons la question : « Qui sont en vérité les véritables fossoyeurs ? »

Depuis des années, certains politiques et groupes de presse orientés mènent un combat idéologique contre la présence de groupes privés dans un secteur d’activités qui devrait à leurs yeux n’être géré que par l’Etat. Chaque faiblesse, de ce secteur qui n’en manque pas, est l’occasion pour eux de la dénoncer et l’amplifier.

Les autres, hors de leurs champs d’informations classiques, s’en délectent. Ils abreuvent un public d’écorchés vifs conquis qui pullulent sur les réseaux sociaux. Occupant et partageant les plateaux, présentés comme le camp du bien, ils ne peuvent être que la « bonne parole ». Le pire étant qu’aujourd’hui même les esprits les plus réfléchis s’interrogent. Comment pourrait-il en être autrement …

Le pilonnage est régulier chaque semaine et quelque fois chaque jour un dossier sort comme un épisode supplémentaire à une mauvaise série télé… Médiapart et consorts adorent les « soap opéras » .

Quand l’acharnement sur ORPEA (20 perquisitions avec 200 gendarmes) fait une pause, c’est KORIAN qui est dénoncé et fait la une des télés avec 30 plaintes de famille déposées (mais rien sur l’étude IPSOS réalisée auprès de 17962 familles et résidents du 11/10/2021 au 10/12/2021 qui dit exactement le contraire, ce qui donne la véritable dimension de l’info).  L’ensemble étant généralement agrémenté de témoignages à charge non vérifiés et non proportionnés.

Aujourd’hui pas une institution publique ou une entreprise d’état que dénonce régulièrement la Cour des Comptes pour sa gestion, n’a reçu un tel traitement médiatique.

En réalité, à ce jour nous savons tous de quoi sont accusés les groupes, mais pour l’instant nous ne savons rien de quoi ils sont réellement coupables.

Nous l’avons déjà dit les groupes privés sont pour certains les fossoyeurs de nos ainés et pour d’autres de sordides mercantiles, ce qui est totalement antinomique. Ils ne peuvent être les deux à la fois. Ils sont soit l’un ou soit l’autre, et plus sérieusement ni l’un ni l’autre.

Comme le pluralisme médiatique est insignifiant, peu d’articles de fonds sont sortis sur les vrais manques et les projets innovants réalisés. C’est dommage une éclaircie dans un climat aussi délétère ferait du bien. Malheureusement ce n’est pas ce que souhaitent certains…

Pour les résidents actuels, pour les salariés, comme pour nous qui sommes sur le terrain la crise n’a strictement rien modifiée et ce ne sont pas les multiples contrôles des établissements annoncés qui changeront la donne.

Par contre pour tous ceux qui ont le besoin d’entrée en structure un doute significatif est apparu.

Ce doute va avoir des conséquences très importantes, mais pas celles attendues par les lanceurs d’alerte. Les entrées de résidents se feront toujours mais plus tard, avec des séjours très courts et des niveaux de dépendance excessivement élevés. L’image des EHPAD mouroir, facile et honteuse, qu’ils n’ont cessée de déverser risque cette fois d’être bien réelle avec un personnel non adapté et non suffisant pour gérer la lourdeur des pathologies. Ça c’est la réalité ou le risque à venir…

 

David JACQUET  Directeur et Fondateur de MDRS